A𝙩𝙚𝙡𝙞𝙚𝙧 𝙙𝙚 𝙘𝙤𝙣𝙘𝙚𝙧𝙩𝙖𝙩𝙞𝙤𝙣 𝙚𝙩 𝙙𝙚 𝙧é𝙛𝙡𝙚𝙭𝙞𝙤𝙣 𝙨𝙪𝙧 𝙡𝙖 𝙧𝙚𝙡𝙖𝙣𝙘𝙚 𝙙𝙚 𝙡’𝙖𝙥𝙥𝙡𝙞𝙘𝙖𝙩𝙞𝙤𝙣 𝙙𝙪 𝙙é𝙘𝙧𝙚𝙩 𝙉° 2013-327 𝙙𝙪 22 𝙢𝙖𝙞 2013 𝙥𝙤𝙧𝙩𝙖𝙣𝙩 𝙞𝙣𝙩𝙚𝙧𝙙𝙞𝙘𝙩𝙞𝙤𝙣 de la 𝙥𝙧𝙤𝙙𝙪𝙘𝙩𝙞𝙤𝙣, de 𝙡’𝙞𝙢𝙥𝙤𝙧𝙩𝙖𝙩𝙞𝙤𝙣, 𝙙𝙚 𝙡𝙖 𝙘𝙤𝙢𝙢𝙚𝙧𝙘𝙞𝙖𝙡𝙞𝙨𝙖𝙩𝙞𝙤𝙣, 𝙙𝙚 𝙡𝙖 𝙙é𝙩𝙚𝙣𝙩𝙞𝙤𝙣 𝙚𝙩 𝙙𝙚 𝙡’𝙪𝙩𝙞𝙡𝙞𝙨𝙖𝙩𝙞𝙤𝙣 𝙙𝙚𝙨 𝙨𝙖𝙘𝙝𝙚𝙩𝙨 𝙥𝙡𝙖𝙨𝙩𝙞𝙦𝙪𝙚𝙨.
Dans le cadre des actions de l’Etat de Côte d’Ivoire quant à la lutte contre la pollution plastique, le ministère de l’Environnement, Cet atelier organisé par le CIAPOL en collaboration avec la DDISC, a pour but d’identifier les moyens d’appliquer efficacement le décret N°2013-327 du 22 mai 2013.
Vu les effets néfastes qu’ont les sachets plastiques sur l’environnement, l’Etat de Côte d’Ivoire, pour assainir l’écosystème ivoirien, avait pris en 2013, un décret interdisant la production, l’importation, la commercialisation, la détention et l’utilisation des sachets plastiques. L’objectif de ce décret est de réduire les impacts néfastes de la pollution issue des déchets plastiques sur l’environnement, la santé humaine et les écosystèmes en Côte d’Ivoire. Cependant, malgré des avancées notables dans certains secteurs tels que les pâtisseries, les pharmacies et les supermarchés, où l’utilisation de sacs en papier kraft et de sacs réutilisables a été promue, un relâchement a été observé ces dernières années. D’où la tenue de l’atelier de ce jeudi, dont les discussions ont porté sur plusieurs points. Notamment l’identification des causes de la non-application du Décret N°2013-327 du 22 mai 2013, et la proposition de solutions concrètes pour y remédier. Par ailleurs, une exploration des alternatives au plastique dans les différents secteurs de l’économie ivoirienne, était également à l’ordre du jour. De même que la réorganisation de la filière de collecte, de transport, de recyclage et d’élimination du plastique en Côte d’Ivoire a été discutée en profondeur.
Enfin, il était question de mettre en place un cadre de concertation entre le Ministère de l’Environnement, du Développement Durable et de la Transition Ecologique ainsi que de l’ensemble des acteurs du plastique, afin de coordonner efficacement les actions et les initiatives dans ce domaine. Avant de déclarer cet atelier ouvert, le ministre de l’Environnement, du Développement Durable et de la Transition Ecologique, Assahoré Konan Jacques, a invité les experts et toutes les parties prenantes à mettre la main à la pâte pour relever ce défi, celui de faire de la Côte d’Ivoire un pays sans déchets plastiques. Il a indiqué que la production mondiale de plastique a considérablement augmenté ces dernières années. « Selon un rapport de l’Organisation de Coopération et de Développement Economiques (OCDE) de février 2022, la production est passée, entre 2000 et 2019 de 234, à 460 millions de tonnes. Cette croissance a également entraîné une épidémie de pollution plastique, générant 353 millions de tonnes de déchets plastiques », a fait savoir le ministre Assahoré. Poursuivant, il a souligné que la Côte d’Ivoire produit, chaque année, entre 40 000 et 100 000 tonnes de déchets plastiques. Et 5 à 20% de ces déchets sont recyclés tandis que le reste est jeté dans les rues, les dépôts sauvages ou brûlé à l’air libre. Une situation qui représente une menace sanitaire et environnementale. Face à ces chiffres alarmants, le ministre a lancé un appel à la responsabilité. « J’invite chaque acteur à prendre ses responsabilités. À la population, je l’invite à faire un effort afin de réduire l’utilisation des sachets plastiques. Et enfin aux producteurs, de faire preuve de patriotisme. Car si les pays comme le Rwanda l’ont fait, pourquoi pas nous ? », a-t-il lancé.
Mais bien avant, il est revenu au Directeur du Centre Ivoirien Antipollution (CIAPOL), Professeur Bernard Ossey Yapo de saluer la présence des participants qui démontre, selon lui, leur engagement quant à la lutte contre la pollution plastique en Côte d’Ivoire. A l’en croire, l’objectif de cet atelier est d’identifier les pistes d’application effective et efficace de ce décret. Car pour lui, vu les effets néfastes de la pollution plastique sur la santé des populations, il est primordial de se réunir afin de non seulement se poser de bonnes questions, mais aussi se donner des directives.
Ainsi au terme de l’atelier, d’importantes recommandations ont été faites. Ce sont entre autres la mise en œuvre des mesures de répression prévue par le décret ; la poursuite des campagnes de communication et de sensibilisation pour l’application effective dudit décret ; la création d’une police environnementale pour le contrôle et la répression; le renforcement des mesures de contrôles aux frontières et des capacités des acteurs ; la mise en place d’une plateforme pour dénoncer les producteurs clandestins de sachets plastiques et d’une filière de collecte et de traitement des emballages plastiques conformément aux dispositions du code de l’environnement. Les participants ont aussi souhaité qu’un accent soit mis sur le recyclage et l’économie circulaire et qu’un éco -organisme soit créer pour l’organisation de la filière des déchets plastiques conformément aux dispositions du Code de l’Environnement. En plus les parties prenantes ont préconisé la création d’un système d’incitation (crédit d’impôt, prix d’excellence, etc.) pour encourager les entreprises modèles, sans oublier. le renforcement des partenariats public – privé dans la mise en œuvre du décret et surtout des moyens de contrôle et de répression et aussi la sensibilisation des populations à adopter des comportements écocitoyens. Pour ce faire, l’Etat devrait intégrer les questions environnementales dans les programmes éducatifs, associer l’ensemble des forces de l’ordre à la lutte contre la pollution plastique, rédiger un décret unique et arrêté d’application sur l’interdiction des sachets plastiques, consulter et prendre en compte les besoins des industriels plastiques, faire une étude pour mesurer l’impact de la mise en œuvre du décret en vue de la prise des mesures en faveurs des industriels, les inciter à produire des emballages réutilisables, réduire les coûts des intrants et baisser les impôts.
source : secom CIAPOL et DDISC