La croissance de l’utilisation des engins à moteur en Côte d’Ivoire qui dans leur mode de fonctionnement sont assujettis à l’usage d’huile comme lubrifiant entraine d’énormes quantités d’huile usagée.

Des études ont montré que les huiles usagées contiennent des métaux lourds, des acides organiques, du phénol, des phtalates, des hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP). Les hydrocarbures aromatiques polycycliques peuvent être responsables d’irritations de la peau et sont aussi cancérigènes pour certains d’entre eux.

D’une densité plus faible que celle de l’eau, le déversement direct des huiles usagées ou par ruissellement dans les eaux de surface entraine une nappe huileuse qui empêche les échanges entre l’air et le milieu aquatique. Ce manque d’oxygénation peut provoquer la mortalité de la faune aquatique. De plus, la pénétration des polluants jusqu’à la nappe phréatique peut contaminer les zones de captage d’eau potable. D’une manière générale, les huiles usagées de moteur sont des déchets dangereux avec des risques pour l’homme et l’environnement.

En Côte d’Ivoire, la gestion des huiles usagées reste un défi pour le Gouvernement.
C’est ainsi que face à ce défi, le Ministère de l’Environnement et du Développement Durable s’est doté de deux arrêtés pour organiser la filière des huiles usagées. Ces arrêtés sont disponibles en téléchargement ci-dessous :

  • Arrêté n°091/MINEDD/DGE du 30 avril 2019, portant procédure de délivrance d’agrément pour la collecte, le stockage, la valorisation et/ou l’élimination des huiles usagées ;
  • Arrêté n°0120/MINEDD/DGE du 16 mai 2019, portant création, attribution, organisation du Comité National d’Agrément pour la collecte, le stockage, la valorisation et/ou l’élimination des huiles usagées.

Voici quelques informations sur l’activité de collecte et de traitement des huiles usagées (à télécharger) :